Enquête criminelle: le chien entendu comme témoin d'un procès

Une première en France : un dalmatien aurait formellement reconnu les assassins d’une riche veuve. Le chien de cette personne a été… entendu comme témoin.

Une première en France : un dalmatien aurait formellement reconnu les assassins d’une riche veuve. Le chien de cette personne a été… entendu comme témoin. C’est un vétérinaire expert auprès des tribunaux qui a eu la charge d’interpréter les réactions de l’animal. 

On sait que les chiens sont doués pour retrouver par exemple les personnes disparues. Certains chiens sont aussi tout spécialement dressés afin d’identifier des odeurs qu’un suspect pourrait laisser sur une scène de crime, par exemple. Ce que l’on appelle l’odorologie. Elle est employé par la police scientifique d’Ecully (Rhône-Alpes, 69) depuis 2003. 

Mais un chien entendu comme témoin dans une sombre affaire de meurtre maquillée en suicide, c’est en première en France !

C’est pourtant un dalmatien, Théo, décédé depuis, qui a été entendu par un juge d’instruction en 2008. Un vétérinaire, expert auprès des tribunaux, a été chargé d’interpréter les réactions du chien à la vue des deux suspects. Il a pour cela été conduit sur les lieux du crime

L’avocat de la défense estime que cette histoire est une « aberration »

Et ses réactions auraient permis de reconnaître formellement les coupables ! Deux hommes accusés d’avoir assassiné une riche veuve en 2005 et qui auraient maquillé le meurtre en suicide.

Le chien, face à une personne qui aurait voulu faire du mal à sa maîtresse peut tout à fait se manifester, assure le Pr Mouthon, spécialiste en comportement animal,…. « par des signes olfactifs, des signaux physiques, le regard, la position des oreilles, la position du corps ».

Mais dans cette affaire, il faudra compter avec Maître Eric Dupond-Moretti, l'avocat d’un des deux accusés pour qui « cette histoire de chien, c'est une d'aberration ».


Un témoignage… sans queue ni tête !


D’autant que les procès impliquant des animaux ne peuvent pas en France constituer une preuve pour la justice. Mais ils peuvent en revanche être « un élément à charge pour les jurés ».

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