Allergies : chiens et chats sont-ils responsables ?

Avec l’arrivée du printemps, les allergies reviennent. Le Dr Hubert Barbieux, pneumologue à l'hôpital d'Auxerre (Yonne, 89) s'alarme, dans une interview, de l'augmentation du nombre de personnes allergiques. Chiens et chats font-ils partie des « responsables » ? 

Ce n’est pas une épidémie, mais en matière d’allergies chez les humains, les spécialistes s’accordent à dire que l’on peut tout de même parler d’explosion. Bouleau, noisetier… avec l’arrivée des beaux jours les allergies commencent à gagner du terrain. On sort les mouchoirs, les yeux coulent…

Dans une interview accordée au site lyonne.fr, le Dr Hubert Barbieux, chef du service pneumologie à l’hôpital d’Auxerre (Yonne, 89), évoque cette maladie qui pourrait devenir grande cause nationale en 2012.

Selon lui, « on estime que 25 % des Français seront un jour allergiques ». Ce taux s’établissait à seulement 3,68 % de la population en 1968. Les allergies respiratoires sont celles qui sont les plus fréquentes. 

Pourquoi cette augmentation de personnes allergiques ? « On n’a pas de réponse définitive », admet le Dr Barbieux dans cet entretien.

« On pense que c’est multifactoriel. Notre mode de vie tout d’abord. Nous vivons davantage confinés », poursuit-il avant d’évoquer aussi le fait que nous dormons désormais de plus en plus avec nos animaux ?

«  On vit avec les allergènes. Une étude a montré qu’à l’époque du Mur de Berlin, les Allemands de l’Est qui vivaient moins confortablement étaient moins allergiques que les Allemands de l’Ouest. Depuis la chute du Mur, le niveau de confort de l’Est a considérablement augmenté, le nombre d’allergiques aussi. »


Les ruraux moins allergiques que les citadins


Les ruraux seraient mieux lotis que les citadins : « On sait qu’à la campagne, certains sont davantage immunisés parce qu’ils ont côtoyé les animaux, non pas tous les jours et en dormant avec, mais dans la journée, de manière occasionnelle. Pour les allergies respiratoires, c’est compliqué. La poussière favorise la prolifération des acariens mais l’humidité et la chaleur également », explique encore le Dr. 

Alors que faire lorsque l’on est allergique ? La désensibilisation a des chances de fonctionner, mais « cela dépend », estime le docteur. « Pour la guêpe et l’abeille, cela fonctionne extrêmement bien. Même chose pour les acariens, le chat et le chien, les graminées. On sait en revanche que c’est inefficace, voire dangereux, pour les allergies alimentaires. »

L’allergie serait enfin aussi en partie génétique . « Il y a ce qu’on appelle un terrain allergique. On sait qu’avec un parent allergique, un enfant a 25 % de chance de l’être. Avec deux parents allergiques, c’est 50 %. »

Reste enfin les allergies dites croisées, assez méconnues selon le Dr. A savoir que « quand vous êtes allergique au bouleau, vous l’êtes aussi généralement à l’abricot, à la pomme, au kiwi. On trouve le même antigène. Même chose pour les allergiques aux acariens qui le sont aussi aux escargots. Les gens ne font généralement pas le rapprochement, ce qui les empêche de se soigner correctement. »

Source : lyonne.fr 

Quels risques à dormir avec son chien ou son chat ? 

En dehors des risques d’allergies, dormir avec son chien ou son chat peut être la cause de la transmission de maladies (zoonoses). De 14 à 62 % (la fourchette est grande !) de maîtres avouent partager leur couche avec leur compagnon. 

Dans un article publié sur notre site, le Dr Brugère-Picoux rappelle que « de telles pratiques peuvent favoriser la transmission de maladies par léchage ou par un baiser ou encore via les puces de leurs animaux ».

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