Etats-Unis : le cannabis légalisé pour soigner les animaux

Aux États-Unis, l’utilisation de cannabis à usage vétérinaire a ses défenseurs et ses détracteurs au sein de la profession de santé animale. Si certains assurent des bienfaits d’un tel « traitement», d’autres vétérinaires estiment que tout cela manque de preuves scientifiques.

Le Dr Doug Kramer applique sur la peau de son chien Mason de l'huile de cannabis. Il est de ceux qui militent en faveur de le légalisation du cannabis pour l’usage vétérinaire.

Au Nevada, à l’ouest des Etats-Unis, il est question d’autoriser la consommation de marijuana par les animaux, dans un but vétérinaire. C’est l’une des propositions de loi que le sénateur démocrate Tick Segerblom a déposée devant le sénat, le 17 mars 2015.

L’accès et le recours à cette substance seraient encadrés afin d’empêcher toute dérive. « Un vétérinaire devra certifier que le traitement à base de cannabis, glissé dans la nourriture sous forme de gouttes, aidera à la guérison de la maladie », explique un article publié sur sciencesetavenir.fr. Cela serait utilisé comme anti-douleur et pour redonner de l’appétit à l’animal (chien ou chat) malade. Ce pourquoi le cannabis est déjà utilisé chez l’Homme dans 23 Etats des Etats-Unis.

Des vétérinaires pour et des vétérinaires contre

Cela s’accompagnerait notamment d’une obligation pour le propriétaire de l’animal, qui devra avoir sur lui une carte médicale, exclusivement délivrée aux résidents du Nevada. Mais ce type de traitement n’a pas pour l’heure été prouvé scientifiquement. Et donc, chez les vétérinaires, les avis concernant le bien-fondé de la légalisation du cannabis sont partagés. Ainsi, le Docteur Doug Kramer, décédé en août 2013 – et surnommé le Gourou vétérinaire (Guru Vet) - , s’était fait l’avocat de l’utilisation de la substance, qu’il prodiguait illégalement à ses bêtes et à celles de ses clients. Certaines de ses déclarations ont été reprises par des partisans, y compris par l’association des vétérinaires américains (American Veterinary Medical Association).

Des propriétaires témoignent aussi des bienfaits de l’utilisation d’un tel traitement sur l’état de santé de leurs animaux. Comme par exemple la maîtresse de Miles, un labrador de 12 ans atteint d’une tumeur à la rate et qui a été traité à l’aide de teinture à base de marijuana.

Mais de pour de nombreux vétérinaires, il serait nécessaire d’engager davantage d’investigations avant de trancher la question définitivement.

« Nous avons besoin de beaucoup plus de recherches et de sensibilisation avant d’introduire cela chez les animaux », assure le Dr Robert Silver, vétérinaire au Colorado et président de l’association de botanique vétérinaire (Veterinary Botanical Medical Association).

Et ces doutes font écho à l’augmentation des cas d'intoxication au cannabis et à la mort d’animaux domestiques dans l’Etat du Colorado.

 

Source : sciencesetavenir.fr

 

Utilisation du cannabis chez les animaux  : quels effets secondaires ?

« Comme une dose de pastis peut tuer un Yorkshire, l’absorption de cannabis peut causer des dommages importants, il faut donc être extrêmement prudent quant à la quantité qui est administrée », déclare le Dr Valérie Dramard, vétérinaire dans un article diffusé par leplus.nouvelobs.com. 

Selon la vétérinaire, « avant d’envisager cette solution, il faudrait en connaître plus précisément les effets secondaires et notamment l’existence d’un lien de dépendance ou non. Un chien, tout comme l’homme, peut développer une accoutumance physique à une substance. »

Et de rappeler par ailleurs que« la prise en compte de la douleur, chez l’homme comme chez l’animal, est assez récente. Il y a 20 ans, il en était trop rarement question dans la pratique vétérinaire. Mais depuis qu’on s’est aperçu que soigner la douleur avait aussi une influence sur le processus de guérison, les choses ont changé. Aujourd’hui, comme pour l’homme, lors d’une opération chirurgicale, ou en cas de plaie ou de cancers par exemple, on cherche désormais à soulager au maximum chiens et chats. On regarde avec attention leur comportement, leur posture, leur appétit et leur attitude pour déterminer le niveau de douleur et agir en conséquence. »

Source : leplus.nouvelobs.com

 

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