En pratiquant des examens à l’aide d’un scanner sur une douzaine de chiens, le professeur d’une université américaine est parvenu à une conclusion pour le moins édifiante : le chien éprouverait des émotions et penserait comme nous… comme une personne à part entière.
« Après avoir suivi et passé au scanner une douzaine de chiens, la conclusion est sans appel : les chiens sont comme les humains. »
Telle est la conclusion à laquelle est parvenue Gregory Berns est professeur de neuro-économie à l’université américaine d’Emory (Géorgie) et qu’il livre dans un article publié dans l’édition du 5 octobre 2013 du New York Times.
Son but était de chercher à comprendre le fonctionnement du cerveau du chien, et notamment comment il appréhendait le monde qui l’entoure… en comparaison à un être humain.
« Un IRM peut nous en dire énormément sur l’état émotionnel d’un chien », assure le Pr.
Après avoir fait signer une attestation de décharge aux maîtres qui lui ont ‘’confié’’ leurs compagnons pour cette étude – il a aussi fait appel à son propre chien - , il les a conditionnés pour passer un IRM.
Confrontant les chiens à divers stimuli, le Pr Berns explique que « la capacité à éprouver des émotions positives, comme l’amour ou l’attachement, impliquerait que les chiens auraient le niveau de sensibilité d’un enfant ».
Repenser la manière dont nous considérons les chiens
Cette considération pourrait selon lui « à elle seule nous pousser à repenser entièrement la façon dont nous considérons les chiens ».
« Aujourd’hui, grâce à l’IRM, nous ne pouvons plus nier l’évidence : les chiens, et probablement beaucoup d’autres animaux (en particulier nos cousins primates les plus proches) ont la même sensibilité que nous. Il faut dès lors repenser intégralement leur statut ‘’d’objet possédé’’ », poursuit-il encore.
Vers un changement du statut du chien
Voyant plus loin, il entrevoit que « ‘’humanisation’’ viendrait s’adjoindre des droits propres aux chiens, qui entraîneraient par exemple l’interdiction de leur exploitation. Ce serait la fin, de facto, des chiens de laboratoire, des fermes d’élevage et des courses de chiens puisque ces pratiques contreviendraient à l’autodétermination des chiens en tant qu’individus ».
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