La période estivale est souvent synonyme de nouveaux lieux et modes de vie pour un chien ou un chat qui est appelé à suivre ses maîtres en vacances ou à les attendre en pension, voire chez des particuliers.
La rentrée, qui s’accompagne d’un retour à la vie « normale », est l’occasion de vérifier un ensemble de points sanitaires.
Vaccination : un pilier de la médecine préventive
La vaccination est un pilier de la médecine préventive et permet de protéger son animal contre un ensemble de maladies infectieuses parfois mortelles et dont certaines n’ont pas de traitement.
A la rentrée, il est donc bon de vérifier que son chien ou son chat est bien protégé et que ses vaccins sont bien à jour.
Le protocole de vaccination à mettre en œuvre dépend de l’âge de l’animal et de son mode de vie. Il est conseillé, par exemple, de vacciner les chiens de chasse ou de travail contre certaines maladies vectorielles comme la piroplasmose ou la maladie de Lyme.
Les rappels des vaccins n’ont pas tous une fréquence annuelle. Certains sont à refaire tous les six mois, d’autres tous les deux ans.
Une adaptation en fonction du lieu de vie
Le vétérinaire pourra également adapter le type de vaccin à la région et proposer par exemple un vaccin « leptospirose » multivalent dans les zones à risque (comprenant quatre souches de leptospires au lieu de deux).
Quels que soient le protocole et le vaccin, le principe de la vaccination du chien - ou du chat - qui peut tout à fait être prise en charge à l’aide du forfait prévention de l’assurance santé animale tel que le propose SantéVet reste le même.
Il s’agit d’inoculer de très faibles quantités d’un agent pathogène donné de façon à ce que l’organisme fasse connaissance avec cet agent pathogène potentiel et produise des anticorps qui lui permettront de se défendre s’il le rencontre de nouveau dans des conditions naturelles.
Un bilan de santé pour faire le point
A la rentrée, programmer une visite vaccinale avec son vétérinaire peut également être l’occasion de vérifier l’état de santé général de l’animal, voire de proposer un bilan sanguin ou d’autres examens complémentaires en cas de signes suspects.
Une telle visite peut également être utile chez un animal vieillissant, les consultations de gériatrie se développant de plus en plus chez les vétérinaires et permettant de dépister à temps d’éventuels problèmes de santé liés à l’âge.
Les parasites externes font aussi leur « retour »
En été et début d’automne, les parasites externes pullulent : puces, tiques, mais aussi phlébotomes, poux ou aoûtats.
Ces derniers sont des acariens (tout comme les tiques), qui parasitent la peau des animaux.
L’infestation par les aoûtats est qualifiée de trombiculose, du nom de l’espèce d’aoûtat en cause (Néotrombicula autumnalis).
Les larves d’aoûtats se fixent plus volontiers entre les doigts, à l’intérieur des cuisses, sur les parties génitales, au niveau du pavillon de l’oreille. Elles se présentent sous la forme de petits points orangés, regroupés en amas. Cette infestation provoque des démangeaisons violentes, voire parfois des réactions allergiques plus importantes.
La plupart des traitements disponibles contre les tiques sont efficaces également contre les aoûtats. Lors d’infestation, les applications doivent être renouvelées fréquemment. L’usage de shampoings antiparasitaires peut également être conseillé en cas d’infestations importantes.
Outre ces parasites typiquement estivaux, les parasites externes classiques sont toujours susceptibles de sévir à la rentrée et la lutte antiparasitaire externe ne doit pas cesser.
Rappelons que la plupart des traitements antiparasitaires externes ont une rémanence faible et nécessitent une application mensuelle. L’arrivée de formes orales actives plusieurs mois peut faciliter la vie des propriétaires…à condition de bien noter les dates de renouvellement du traitement !
La lutte contre les parasites internes continueLes parasites internes sont des hôtes indésirables susceptibles de sévir toute l’année. Après l’été, une saison où les chiens et chats sont plus susceptibles d’être en contact avec des congénères d’horizons divers, le risque d’infestation est majoré.
La lutte doit donc se poursuivre à la saison estivale et se maintenir à la rentrée.
L’association Esccap (European Scientific Councel Companion Animal Parasite) recommande a minimaune vermifugation trimestrielle des chiens et chats adultes.
Cette fréquence doit être augmentée en cas de situation à risque (présence de jeunes enfants, de femmes enceintes…) pour devenir mensuelle.
Deux parasites sont particulièrement à risque en termes de santé publique : les ascarides Toxocara et les échinocoques.
En vacances, les propriétaires n’ont pas toujours pensé à emporter le vermifuge de leur compagnon. Une session de rattrapage doit donc impérativement avoir lieu à la rentrée.
Sur son site, l’Esccap donne des informations utiles sur les parasites et les modalités de traitement et de prévention.
Epillets : un autre mauvais souvenir !
L’été, les chiens et chats peuvent être victimes des épillets, des végétaux d’une famille de graminées retrouvés un peu partout.
L’épillet est la semence végétale de cette plante qui, à un certain niveau de sécheresse, se détache de la tige et est disséminé par le vent.
L’épillet est dangereux quand la dessication des graminées est importante, soit de juin à septembre. En effet, en se détachant de la plante, il peut tomber sur le pelage et risque de progresser à travers des orifices naturels (narines, oreilles…) ou des plis de peau.
Très acéré, le pédoncule de l’épillet peut perforer la peau ou les muqueuses et transformer ainsi le végétal en corps étranger invasif.
Les symptômes de la présence d’un tel corps étranger sont variables en fonction de sa localisation et de sa progression. Le plus souvent on peut le retrouver au niveau du conduit auditif (animal qui se secoue continuellement la tête), des espaces interdigités (léchage intempestif de la zone), du nez (éternuements, saignements…) ou des yeux (écoulement, signes de gêne…). Les conséquences peuvent être parfois très graves en raison de la réaction inflammatoire provoquée et des troubles secondaires éventuels (abcès, fistules…).
En cas de signes suspects, la consultation d’un vétérinaire s’impose , car lui seul pourra alors retirer ce corps étranger traumatisant. Il utilisera un otoscope et une pince pour retirer les épillets logés dans l’oreille et pourra réaliser une petite intervention chirurgicale pour ceux qui siègent entre les doigts ou dans d’autres localisations difficiles d’accès. Pour les yeux, une anesthésie est souvent nécessaire.
La prévention passe par une surveillance attentive des chiens au retour des promenades.
D’autres désagréments à surveiller
L’été, en fonction des lieux de vacances, les chiens et chats peuvent être sujets à bien d’autres désagréments estivaux : irritation des pattes, traumatisme, dermatose…
Tout signe suspect à la rentrée devra donc conduire à consulter sans attendre son vétérinaire.
Remerciements à Maud Lafon, vétérinaire
SantéVet
Assurer son animal, c’est pas bête
Photo : 123rf