On peut nourrir son chien ou son chat de différentes manières : soit en lui cuisinant des petits plats (alimentation ménagère). Soit en optant pour un aliment de bonne qualité (alimentation industrielle). Que choisir pour une alimentation équilibrée ? Et comment être certain de ne pas commettre d’erreurs ?
Une alimentation dite industrielle, dès lors qu’elle est de bonne qualité, apportera au chien ou chat en bonne santé tout ce dont son organisme a besoin. Aucun apport supplémentaire ne sera nécessaire.
Les avantages d’un aliment industriel
- Un vaste choix en fonction de l’âge, de la physiologie de l’animal, de son degré d’activité, etc.
- Une facilité de stockage, de conservation et de transport (comme lors de déplacements).
- L’assurance de lui apporter une alimentation répondant exactement à ses besoins.
Prendre en compte les friandises
Bien entendu, les restes de tables sont à proscrire, même dans le cadre d’une alimentation industrielle. Certains aliments peuvent se révéler toxiques pour le chien ou le chat.
La distribution de friandises est aussi à prendre en compte dans la ration journalière. Notamment si le chien ou chat est gourmand, voire a tendance à l’obésité.
Un aliment haut de gamme permet de choisir dans une même gamme, et donc de le faire évoluer dans le temps, ce qui correspondra le mieux aux besoins de l’animal : en fonction de son âge, de son activité, s'il est stérilisé ou non, etc.
Certaines marques proposent des aliments se destinant même à certaines races ou types de chiens et chat bien précis. Elles peuvent par ailleurs notamment contribuer à l’hygiène bucco-dentaire. Et, de par leur taille, jouer un rôle sur la préhension de l’aliment et donc la digestion.
Dans le domaine de l’alimentation industrielle des animaux de compagnie, les fabricants ont fait beaucoup d’efforts. L’alimentation industrielle pour chiens et chats n’a plus rien à envier à l’alimentation humaine.
Ne pas varier la nourriture des chiens et chats
Chiens et chats n’ont pas besoin comme les humains de varier leur repas. Et ils peuvent donc se satisfaire chaque jour du même type d’alimentation. Le vétérinaire peut tout à fait conseiller le maître dans le domaine de l’alimentation industrielle. Il ne faut pas hésiter à lui poser les questions.
Libre service pour le chat ; repas fractionnés pour le chien
Si pour le chat, qui est un « grignoteur », une distribution en libre-service est un mode qui lui convient bien, pour le chien, à moins qu’il se régule de lui-même, un fractionnement des repas (2 fois par jour, matin et soir en moyenne), est une bonne solution. La distribution du repas chez le chien reste un moment de plaisir. Et de connivence qui s’instaure avec le maître.
Il est aussi possible, tant chez le chien que chez le chat, de dissimuler des friandises dans des « jouets ». Cela permet de les occuper lors de l’absence des propriétaires. Et favorise l’exercice chez les chiens et chats qui sont sédentaires.
Alimentation ménagère : oui, à condition de ne pas commettre d’erreurs
Nourrir son chien ou chat en lui cuisinant soi-même ses repas est une autre solution. A condition de préparer des « gamelles » qui soient bien équilibrées. Et donc de ne pas faire cela au « hasard ». Le vétérinaire peut conseiller les maîtres qui souhaitent nourrir ainsi leurs compagnons, pour éviter toute carence ou tout excès. Cela est aussi important chez le chien ou chat en période de croissance, qu’à l’âge adulte.
Des compléments alimentaires peuvent être nécessaires dans ce cas. Ces compléments, vendus chez le vétérinaire sans prescription mais à visée thérapeutique peuvent faire l’objet d’une prise en charge par les formules d’assurance santé animale de Santévet. A noter aussi que certains vétérinaires sont « spécialisés » en nutrition.
Les avantages de la ration ménagère
- Le choix des produits
- Le plaisir de ‘’cuisiner’’ pour son animal
Les inconvénients
- Le temps de préparation
- Une conservation moins longue qu’un aliment industriel
- Le risque d’erreurs dans les apports nécessaires aux besoins de l’animal
- Un coût parfois plus élevé en fonction de la taille de l’animal.
Torsion-dilatation d’estomac chez le chien : de nouvelles recommandations
Dans une interview accordée à Maud Lafon, vétérinaire, et publiée dans la revue diffusée par la SCC (Société Centrale Canine) en France, le Dr Cyrill Poncet - spécialiste en chirurgie au Centre hospitalier vétérinaire Frégis (94) -, apporte de nouvelles recommandations concernant de la dilatation-torsion de l’estomac (DTE).
Ce problème, véritable urgence vétérinaire que prend en charge l’assurance santé animale, concerne principalement les chiens de grande race.
« Plusieurs études scientifiques sont publiées chaque année et dévoilent de nouveaux facteurs de risque pour la survenue de DTE, comme certains types d'alimentation (alimentation contenant certaines huiles ou matière grasse, petites particules alimentaires) », indique le vétérinaire dans cet article.
Des dogmes remis en question
« De la même façon certains dogmes sont remis en question et nous savons dorénavant qu'un exercice modéré post-prandial [après les repas, Ndlr] diminue les risques de survenue de DTE et non le contraire ! De la même façon il semblerait qu'un repas en hauteur est un facteur de risque pour la survenue d'un syndrome de DTE », explique-t-il encore.
« Les techniques de fixation de l'estomac, appelé également pexie, sont très fiables et garantissent de façon quasi-certaine l'absence de torsion de l'estomac à l'avenir. Il persiste de faibles risques de dilatation dans certaines situations mais nous savons que celle-ci n'est pas mortelle si elle prise à temps », assure-t-il enfin.
Alimentation : comment décrypter et lire les étiquettes ?
Selon un document de la FACCO établi en 2001 en France, tout ce qui est écrit sur l’étiquette d’un aliment industriel est soumis à la réglementation, certaines mentions étant obligatoires et d’autres facultatives.
Les aliments diététiques, « ayant un objectif nutritionnel particulier » et prescrits par les vétérinaires sont soumis à des contraintes supplémentaires.
Les mentions « aliment complet » (suffit à assurer une ration journalière) ou « aliment complémentaire » (nécessairement associé à d’autres aliments pour constituer une ration complète) ainsi que l’espèce à laquelle l’aliment est destiné doivent être impérativement mentionnées.
La liste des matières premières (poulet, riz, haricots verts, par exemple) ou des catégories de matières premières (viandes et sous-produits animaux, féculents, légumes, céréales…) doit être notée, les ingrédients étant généralement cités dans l’ordre décroissant de leur importance en poids brut dans la composition de l’aliment.
A noter que plus la liste est détaillée, plus la formule de la recette est fixe : si au contraire le détail de la composition est succinct, les matières premières pourront être modifiées au gré des approvisionnements du fabricant. En somme, aucun paquet ne sera semblable à l’autre !
Un exemple parmi d’autre : aliment « goût boeuf »
- « au goût de bœuf » : contient moins de 4% de bœuf
- « au boeuf » ou « avec du boeuf » : quantité comprise entre 4% et 14%
- « riche en boeuf » : quantité comprise entre 14 % et 26%
- « marque boeuf » : quantité comprise entre 26% et 100%
- « tout boeuf » : 100% viande de bœuf
L’analyse moyenne comprend obligatoirement la teneur en protéine brute, matières grasses, cellulose brute, humidité (facultative pour les croquettes) et cendres brutes (minéraux). Ces teneurs sont le plus souvent exprimées en grammes pour 100 grammes d’aliment ou pourcentage. Les autres constituants (sodium, calcium, phosphore…) sont indiqués de façon facultative.
Et les additifs ?
Tout additif ajouté – colorant, conservateur, antioxydant – doit être agréé par l’Union européenne. Il est alors mentionné en ajoutant « additif CE ». Si des vitamines sont incorporées à la recette, seules les teneurs en vitamines A, D3 et E sont obligatoires.
La teneur indiquée correspond alors à celle présente dans l’aliment avant sa date de péremption.
De même, l’ajout de cuivre dans l’aliment s’accompagne de l’indication du nom spécifique de l’additif et de la teneur ajoutée.
Un mode d’emploi pour les aliments
Un mode d’emploi doit toujours accompagné la description du produit, concernant la situation physiologique de l’animal concerné (chiot ou chaton, adulte ou senior), la mise à disposition de l’eau et les conditions de conservation. Une quantité indicative journalière, en boîte ou grammes en fonction de l’âge ou du poids de l’animal peut être disponible. Chaque animal étant unique, seul un suivi régulier de son poids et de son état corporel permet de vérifier si la quantité d’aliment ingérée est correcte.
Source : cliniqueveterinairepontdeneuilly.fr
Santévet
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