Le shiba inu est né au pays du soleil levant voici des millénaires. C’est une race japonaise autochtone qui remonte à la nuit des temps.
Son nom est la traduction simple de « shiba », qui indique quelque chose de petit, et de « inu », qui veut dire « chien » ou petit chien de broussaille, en référence à ses qualités de chasseur.
Un chasseur aujourd’hui choisi pour la compagnie
Le shiba est toujours une race très populaire au Japon mais il est désormais apprécié dans de nombreux pays dont le nôtre, où il a fait son apparition en 1978, et les Etats-Unis, qui l’ont découvert en 1954. Mais c’est aujourd’hui quasi exclusivement considéré comme chien de compagnie qu’il est choisi, même si son standard mentionne toujours son utilisation comme chien de chasse aux oiseaux et au petit gibier.
Elevé au rang de monument naturel dans son pays d’origine dès 1937, l’Europe commence à le découvrir et l’apprécier. En France, par exemple, on dénombrait pour l’année 2019 1 836 inscriptions au LOF (Livre des Origines Français), contre… 3 naissances en 1989 !
Le plus petit des chiens japonais
De tous les chiens japonais, le shiba inu est le plus petit. C’est certainement ce qui explique en grande partie sa popularité dans son pays d’origine. Avec sa taille passe-partout (41,5 cm au maximum) et sa grande discrétion, il correspond tout à fait à l’image qu’il dégage instantanément : un chien zen. Le chien d’appartement idéal dès lors que l’on satisfait à ses besoins. Et qui est aussi à l’aise dans le cadre d’une vie rurale.
Très simple d’entretien
Voici encore une caractéristique du shiba inu – qu’il partage avec quelques-uns de ses congénères - qui fait de lui un chien d’appartement idéal. En effet, ses poils font des moutons au moment de la mue ; ils ne viennent donc pas se piquer dans les tapis, ce qui facilite grandement leur élimination. Cela ne dispensera toutefois pas de le brosser en accélérant justement le rythme en période de mue où le poil tombe d’avantage. Pour cela, on peut utiliser une étrille, en la passant dans tous les sens du poil. Il ne faut pas hésiter pour insister, car son sous-poil est serré.
Entre le chien et… le singe !
Ses passionnés disent de lui que ce n’est pas vraiment un chien ! Le shiba inu serait, selon eux, issu d’un savant mélange : un quart chien, un quart chat, un quart singe et… un quart humain !
Il est vrai qu’il a plusieurs cordes à son arc et qu’il est paradoxal. A la fois rustique mais aussi élégant et raffiné, il peut être délicat ou bien fonceur, pantouflard ou alors sportif dès qu’on lui en offre l’occasion. Et surtout, il peut être indépendant comme un chat ou bien alors débordant d’affection. C’est lui qui décide et c’est cela qui fait son charme.
Le shiba inu n’apprécie guère la pluie
Le shiba inu est un chien rustique et la nature de son poil fait qu’il résiste bien aux intempéries. Le froid comme la chaleur ne sont pas des handicaps pour lui. Pour autant, il n’aime pas la pluie ! Même si cela n’est pas à généraliser, son maître pourra avoir des difficultés à le sortir le jour où il tombe des cordes. Il préfèrera rester à la maison ou bien se mettre à l’abri en attendant que le temps devienne plus clément ! De même, comme il n’aime pas se mouiller les pattes, il évitera consciencieusement toute flaque d’eau sur son passage.
Un peu sensible et susceptible
De toute évidence, le shiba inu est un chien zen ! Calme et posé, il constitue un bon chien de famille, et il n’est pas du genre exigeant. Il serait même indépendant à ses heures, tout comme l’est le chat auquel on le compare souvent. Son éducation ne pose pas de difficultés particulières. Très expressif envers son entourage, il sait aussi jouer de tous ses charmes pour arriver à ses fins.
Il convient d’être juste avec lui, car c’est aussi un chien sensible et susceptible. Toute brutalité ou injustice dans son éducation est à bannir. Le shiba inu est très sensible à la relation qui se tisse au fur et à mesure avec les siens. Pour respecter l’autorité de son maître, ce dernier doit le respecter également. C’est à cette seule condition que s’installera une relation de confiance nécessaire à son bon épanouissement psychologique.
S’il peut se montrer têtu en certaines circonstances, le shiba inu est assez réceptif aux ordres. Le rappel sera une notion à lui inculquer dès son plus jeune âge de même que la marche au pied.
Quel maître pour le shiba inu ?
C’est un maître à son image dont il a besoin, c’est-à-dire calme et zen. Ceux qui cherchent un chien discret, qui ne soit pas un pot de colle, un chien peu aboyeur, qui s’entend bien avec d’autres animaux, notamment un chat, un compagnon pour les enfants… pourront jeter leur dévolu sur un shiba inu les yeux fermés. A condition tout de même de l’éduquer correctement, car aucun chien ne saurait s’en passer.
Ce n’est pas un chien qui est très sportif et il se contentera très bien de se défouler une bonne fois durant le week-end. Il ne fera donc pas le bonheur de ceux qui veulent un chien les accompagnant dans leur jogging quotidien. Il peut vivre en appartement sans aucun problème et y sera très à son aise.
Il n’est pas conseillé de le faire cohabiter avec un autre chien du même sexe, car il est parfois dominant avec ses congénères, principalement les mâles entre eux. Il faut là aussi émettre quelques nuances, car tout est question aussi d’éducation et d’habitude.
Le shiba inu, grâce à son bon caractère, est tout indiqué pour les personnes âgées ou les familles avec enfants.
Issu d’une bonne lignée et correctement socialisé, le chiot shiba inu ne peut apporter que du bonheur.
Le shiba inu est un chien robuste
Le shiba inu n’est pas prédisposé à des maladies particulières. Quelques cas de dysplasie de la hanche ou de luxation de la rotule sont répertoriés.
Résistant, robuste, il ne fréquente généralement le vétérinaire que pour ses rappels de vaccins. Cela offre au vétérinaire l’occasion de procéder à un examen de routine.
Bien qu’il ne soit pas gourmand, il faudra veiller à ne pas l’habituer à venir quémander à table, car les restes de table, ajoutés à sa ration, peuvent conduire à l’embonpoint, source de nombreux désagréments pour le bien-être et la santé du chien. De même, les friandises (si possible adaptées aux chiens) seront distribuées avec parcimonie.
Le shiba inu glougloute !
Le soir venu, le shiba tombe parfois de sommeil au point de s’endormir debout et que son maître doit l’enjoindre d’aller se coucher. Une des particularités du shiba inu, et qui amuse beaucoup son entourage, ce sont les dôles de bruits qu’il peut faire lorsqu’il dort. Ils ressemblent à des glougloutements ! Cela survient quand le chien rêve et s‘accompagne de jappements et d’un large sourire !
Il ne faut pas chercher à le réveiller, car il n’y a rien d’anormal à cela. Par contre, une fois sorti de son sommeil, il n’est pas conseillé de se moquer de lui, car comme il est susceptible, il risquerait de se vexer et de tourner les talons pour bouder quelque temps.
Les différents âges de la vie du shiba inu
Croissance : jusqu’à 12 mois
Puberté : entre 6 et 8 mois
Maturité : 12 à 15 mois
Reproduction : aux alentours de 15 mois pour le mâle et jusqu’à la fin de leur vie dès l’instant qu’ils le peuvent. Pour la femelle, dès les troisièmes chaleurs (oestrus) et jusqu’à l’âge de six ans environ.
Longévité : jusqu’à 15 ans en moyenne ; certains sujets ont dépassé cet âge.
Les atouts du shiba inu
- Même mouillé, il ne sent pas le chien.
- Il est peu aboyeur, discret et s’adapte parfaitement à une vie citadine.
- Il n’est pas fugueur.
- Il apprécie la présence des enfants.
- La solitude n’est pas une contrainte pour lui
- Son entretien est facile.
- Il est propre très rapidement.
Shiba Inu vs Akita Inu : quelles différences ?
Pour le néophyte, il peut être courant de confondre le Shiba Inu avec l’Akita Inu. Tous deux originaires du Japon, leur nom prête tout d’abord à confusion. Mais ces deux races de chiens présentent bien des différences.
Des différences de taille, c’est le cas de le dire tout d’abord. Le Shiba Inu et un chien de petite taille. Cela permet de faire instantanément la différence d’avec l’Akita, qui est plus grand. Respectivement 40 cm au garrot pour les mâles et 37 cm pour les femelles, contre 61 à 67 cm. L’Akita est par ailleurs le plus grands des chiens japonais. D’ailleurs, « Shiba » désigne à l’origine quelque chose de petit, un « petit chien ».
Ensuite, mais cela est moins évident, ce sont les couleurs qui permettent de les différencier. Chez le Shiba Inu, celles acceptées sont le rouge, noir et feu, sésame, sésame noir, sésame rouge. Selon la définition de son standard de race, on entend par « sésame » plusieurs variantes. « Sésame » est un mélange à égalité de poils blancs et noirs ; « Sésame noir » : plus de poils noirs que de blancs ; et « Sésame rouge » : Fond de la robe rouge, mélangé avec du poil noir ».
Observez bien un Shiba Inu, car vous remarquerez que toutes ces couleurs doivent présenter ce que l’on nomme de l' « Urajiro », c'est-à-dire un poil blanchâtre sur les faces latérales du museau et sur les joues, sous la mâchoire, sur la gorge, le poitrail et le ventre, à la face inférieure de la queue et à la face interne des membres, selon son standard.
En ce qui concerne l’Akita, sa robe est fauve marquée de sable, bringée ou blanche.
Autre grande différence, mais celle-ci n’apparaît pas à l’œil nu et seuls ses passionnés peuvent s’en targuer : depuis 1934, l’Akita fait partie du «patrimoine national». Une protection que le gouvernement nippon lui a conféré. Une sculpture de bronze en l’hommage du chien Hachiko, en compagnie de son maître, Hidesaburo Ueno, a été érigée sur le campus de l’université de Tokyo. Ce chien est devenu très célèbre au Japon pour la fidélité et l'amour inconditionnel qu'il a porté à son maître toute sa vie durant. L'acteur Richard Gere a campé dans le film Hatchi sorti en 2009, le personnage de ce maître qui adopte un Akita. A son décès, le chien vient chaque jour l'attendre à la gare. Un film très émouvant.
Ce qui rapproche l'Akita du Shiba est leur utilisation par le passé. Tous deux étaient appréciés pour leur talents de chasseurs. Aujourd’hui, c’est essentiellement pour la compagnie qu’ils sont choisis.
Même si l’un est plus petit que l’autre, ce sont tous deux des chiens sportifs. Si une vie en ville est possible, elle n’est envisageable que si l’on peut leur permettre de faire régulièrement de l’exercice. De grandes promenades sont nécessaires.
Shiba et Akita ne manque pas de tempérament. Une éducation ferme, mais juste est indispensable pour avoir à ses côtés des chiens dignes de confiance. « Une main de fer dans un gant de velours », comme on le dit pour de nombreuses races de chien.
Dès lors qu’on les choisis en prenant les précautions nécessaires : inscrits au LOF, chez des éleveurs ou amateurs passionnés qui auront débuter e travail de socialisation, Shiba et Akita sont d’excellents compagnons. Alors, pour lequel allez-vous craquer ? Question prix, la fourchette s’établit entre 1 000 et 1 500 €, selon leurs origines.
Leur club de race en Belgique
CLUB BELGE AKITA ET RACES JAPONAISES
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