Première mondiale : naissance de chiots éprouvettes !

Une première mondiale : les Etats-Unis ont annoncé la naissance de chiots « éprouvettes » ! Après des décennies d'échecs, le succès d'une procédure de fécondation in vitro pour des chiens, déjà utilisée chez les humains depuis une trentaine d'années, est annoncé officiellement dans une revue scientifique.

Une première mondiale : les Etats-Unis ont annoncé la naissance de chiots « éprouvettes » ! Après des décennies d'échecs, le succès d'une procédure de fécondation in vitro pour des chiens, déjà utilisée chez les humains depuis une trentaine d'années, est annoncé officiellement dans une revue scientifique.

Une publication dans la revue scientifique Public Library of Science ONE, annonce la possibilité de préserver des espèces canines en danger d'extinction en utilisant des technologies d'édition génétique. Celles-ci permettraient notamment d'éliminer des maladies héréditaires canines.

Une première portée de 7 chiots nés en juillet 2015 – des croisés beagle, labrador et cocker -, tous en parfaite santé, a pu voir le jour suite à une fécondation in vitro.

C’est Alex Travis, professeur de biologie de la reproduction à l'école vétérinaire de l'Université Cornell (Etat de New York), qui a dirigé cette expérience.

Au total, 19 embryons fécondés en laboratoire ont été transférés dans une chienne. « On a essayé depuis le milieu des années 1970 la fécondation in vitro avec des chiens, mais sans jamais réussir », rappelle Alex Travis.

La difficulté provenait du fait que les cycles de reproduction des chiens sont différents des autres mammifères. Ce qui rendait difficile la fécondation des ovocytes.

Grâce à la technique développée pour surmonter ces difficultés, les chercheurs sont parvenus à « un taux de succès de fécondation in vitro de 80 à 90% », précise encore le professeur.

 

Congélation des embryons : un obstacle surmonté

 

Un des obstacles pour les chercheurs a été la congélation des embryons. Ce qui a pu être maîtrisé dès 2013. Congeler les embryons permet de les insérer dans l'oviducte de la chienne (l'équivalent des trompes de Fallope chez les humains) au moment le plus propice de son cycle de reproduction, qui ne survient qu'une ou deux fois par an, expliquent les scientifiques.

Cette avancée peut permettre de combattre les maladies héréditaires. Elles sont au nombre de quelque 350 chez les chiens. Dans le même temps, le professeur Travis souligne que « les chiens [pourront permettre] d’offrir un outil puissant pour comprendre les fondements génétiques des maladies humaines ». Et selon lui, cette avancée peut également avoir des retombées plus étendues pour les efforts de conservation des espèces sauvages.

« Nous pouvions déjà congeler et préserver le sperme et l'utiliser pour l'insémination artificielle. On savait aussi congeler les ovocytes. Mais sans maîtriser la fécondation in vitro, nous ne pouvions pas les utiliser

Désormais il semble être possible d’utiliser cette technique « pour conserver le patrimoine génétique des espèces en danger d'extinction et le perpétuer ».

Source : AFP

 

A lire également, notre article consacré au site sur les maladies héréditaires du chien.

 

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Photo (illustration) : 123rf