Les parasites externes (puces, tiques) - ainsi que les vers gastro-intestinaux - sont communément présents chez les chats. En plus de leur action pathogène pour l’animal, certains d’entre eux présentent un risque zoonotique parfois majeur. La lutte contre ces parasites a donc une importance à la fois vétérinaire et de santé publique.
47 % des chats européens infestés par des vers ou des parasites
Il est important de traiter son chat régulièrement contre les parasites internes et externes. Une bonne hygiène est par ailleurs aussi essentielle pout l'entourage (autres animaux et humains).
47 % des chats européens sont infestés par au moins un ver rond (nématode), un ver plat (cestode) ou par un parasite externe (puces, tiques).
C’est ce que rappelle le laboratoire Merial dans un communiqué.
Les co-infestations par les puces et par Dipylidium (ver digestif plat) sont naturelles chez le chat, car liées au cycle biologique de la puce, hôte intermédiaire de ce ver.
Les chats d’intérieur ne sont pas à l’abri
Bien que les chats d’extérieur soient plus à risque d’infestation à la fois par les vers ronds et les vers plats, les chats qui ne sortent pas (chats d'intérieur) sont également exposés.
Dans une enquête de prévalence menée en Allemagne et en France, 20% des chats détectés positifs n’avaient pas accès à l’extérieur.
Outre l’accès à l’extérieur, d’autre facteurs de risque existent : l’âge de l’animal (chatons, chats âgés), mode de vie (chat vivant seul ou avec d’autres chats ou chiens, chatteries…), état de santé du chat, localisation géographique de son foyer ou encore éventuels voyages, notamment à l’étranger, que le chat peut faire avec son maître.
Les parasites externes du chat
La puce du chat, Ctenocephalides felis, est le parasite externe le plus fréquent chez les animaux de compagnie, et l’espèce à la prévalence la plus élevée chez le chat.
Dans le domaine de l’épidémiologie, la prévalence désigne l’état de santé d’une population à un moment donné. La prévalence d’une maladie particulière représente le nombre de personnes ou d’animaux atteints par celle-ci à un instant donné. Contrairement à l'incidence, qui ne recense que les nouveaux cas sur un intervalle de temps donné, la prévalence renseigne à la fois sur les nouveaux cas et ceux diagnostiqués plus anciennement à un instant « T ».
Seules les puces adultes vivent sur l’hôte, alors que les œufs et les autres stades larvaires se trouvent dans le lieu de vie des animaux (environnement).
Les puces sont extrêmement prolifiques, pondant en moyenne 20 à 30 œufs par jour durant les deux à trois semaines de leur vie.
Les animaux de compagnie s’infestent en majorité avec de jeunes puces émergeant de sites d’éclosion présents dans les lieux qu’ils fréquentent.
Des animaux non traités venant en visite avec leur maître, ou des animaux sauvages, sont des sources permanentes d’œufs de puces, créant des réservoirs dans l’environnement proche.
Puce : présente partout, même en hiver
La puce est présente dans tous les pays, y compris en hiver, bien que de manière variable selon les conditions climatiques.
Des études européennes ont relevé des taux d’infestation d’environ 10-15% en Allemagne, de 20 à 56% au Royaume-Uni et jusqu’à 97% en Grèce.
Il semblerait qu’il n’y ait pas de différence entre les zones urbaines et rurales. Pour une zone donnée, la prévalence est plus élevée chez le chat que chez le chien, en raison de leur mode de vie.
Le vagabondage à l’extérieur expose les félins à davantage d’environnements infestés, voire au contact d’autres mammifères.
Les chats ont également plus souvent des lieux de couchage extérieurs, où les puces peuvent se multiplier.
Tiques : une infestation davantage saisonnière
L’infestation du chat par les tiques est plus saisonnière que l’infestation par les puces. Il existe typiquement deux pics, un de mars à juin et le second d’août à novembre.
Plus d’un chat sur cinq est infesté par des tiques. Trois quarts des tiques infestant les chats sont du genre Ixodes.
Les tiques transmettent aux chats des bactéries ou des protozoaires (parasite unicellulaire), agents de maladies difficiles à diagnostiquer en raison d’un tableau clinique peu caractéristique (fièvre, anémie, léthargie…).
Source : Merial –Santé animale
SantéVet
Le spécialiste d el'assurance santé chien et chat
Photos : 123rf