Douleur: évaluation et prise en charge chez le chat et chien

Pour le vétérinaire et a fortiori pour le maître, il n’est pas toujours facile d’évaluer la douleur ressentie par un animal. C’est notamment par ses réactions qu’elle peut être évaluée. Et la douleur chronique est plus difficile encore à évaluer qu’une douleur aiguë. 

Douleurs : quelles méthodes d’évaluation et quelles prises en charge chez le chat et le chien ? - Maladies et prévention - Chat
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Le vétérinaire connaît les bons gestes face à un chat ou à un chien qui éprouve de la douleur. Il fera le maximum lors de la manipulation et de l’auscultation pour ne pas la provoquer chez l’animal. 


Prise en charge de la douleur chez le chien et le chat : une réalité


Aujourd’hui, chez les animaux, la notion de prise en charge de la douleur existe bien. Que ce soit les douleurs aiguës ou chroniques, comme celle dues à l'arthrose par exemple et qui concerne chiens et chats, aux problèmes articulaires (dysplasie chez le chien) ou bien après une intervention. Des médicaments vétérinaires spécifiques permettent d’éviter aux animaux de souffrir désormais. 

Le site belge dhnet.be a consacré un dossier à la douleur animale, en s’intéressant tout particulièrement au chat. 

« Aucune grille d’évaluation de la douleur n’existe réellement aujourd’hui en médecine vétérinaire pour s’appuyer sur de vrais repères standards », assure l’auteur de l’article.


Le comportement : premier indicateur de la douleur chez le chat et le chien


« Mais les vétérinaires, tout comme leurs assistantes, sont relativement unanimes à affirmer que le comportement félin observé dans bien des situations est le meilleur indicateur de la présence ou non d’une douleur chez le chat », poursuit-il.

Le vétérinaire peut se baser sur certains paramètres et facteurs pour « mesurer » la douleur chez le chat. Ce peut être la température corporelle, les fréquences cardiaques et respiratoires. Mais l’article précise que ce ne sont pas toutefois de « véritables indicateurs fiables de la douleur éventuellement ressentie ».


La tension artérielle : reflet du stress et de la douleur


En revanche, le vétérinaire peut se fier à la tension artérielle, « car elle est en corrélation directe avec le stress chez le chat. Et il est facile de comprendre que la douleur engendre un stress non négligeable chez le chat ».

Ce que le maître aura pu repérer sera aussi très utile pour le vétérinaire dans son diagnostic. Même si l’on dit souvent que le chat est discret, qu’il se cache lorsqu’il a mal, qu’il est « silencieux ». A la différence du chien qui exprime la douleur différemment. 

Un miaulement, un cri ou feulement chez le chat, un grognement chez le chien... peut aussi faire comprendre au maître que son compagnon souffre. Un animal d’ordinaire très gentil peut aussi devenir agressif lorsqu’il a mal, comme lors d’une mauvaise manipulation. 


Le chat : un animal qui souffre en « silence »


Le site indique également que « selon la localisation de la douleur, la manifestation féline sera variable : le chat qui souffre d’une douleur au niveau de la tête gardera très souvent cette dernière penchée ».

« Si la douleur implique la zone thoracique ou abdominale, on retrouve le féline en position accroupie ou encore roulé en boule. Les douleurs au dos conduisent le chat à se coucher en décubitus latéral (sur le côté), le dos voûté. »

« Dans le cas d’une douleur bien circonscrite et localisée, on observe que le chat se lèche constamment sur la zone incriminée. Une douleur à un membre provoque habituellement une boiterie, ou le maintien du membre endolori plié. »

Un chat qui souffre d’une douleur chronique « peut avoir une apparence négligée et se comporter de façon très différente de la normale. Il se recroqueville sur ses membres, la tête et le cou courbés, et il émet un cri distinctif ou des sifflements et des crachotements. Ses oreilles sont aplaties. Il laisse voir la peur d’être manipulé et il peut avoir un mouvement de recul. »

« Lorsque la douleur est intense, le chat peut manifester de l’essoufflement, une augmentation de la fréquence cardiaque et une dilatation de la pupille. 


Le moins de pansements possible


L’article souligne enfin que « lors de blessures diverses chez le chat, bien que la tendance serait forcément de le charger de pansements protecteurs, il faut savoir que laisser le chat sans aucune protection lui ôte le stress de se voir ainsi affubler de bandages bien désagréables ».

Chez les chattes, après stérilisation que la pose d’un pansement sur la plaie augmentait le taux de cortisol (un indicateur du stress) de 200 %. 

En vue d’une intervention chirurgicale, en dehors de toute urgence, c’est un sujet que le maître pourra aborder avec son vétérinaire. 


Douleurs chez le chat et le chien : surtout pas d’automédication

bonne observance thérapeutique est la clé de la guérison. 

Source, partie « évaluation de la douleur » : dhnet.be



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Photos : 123fr

À propos de l'auteur

Claude Pacheteau