Obésité chez le chien et le chat : conseils vétérinaires

Géraldine Blanchard (photo) est docteur vétérinaire et docteur en nutrition. Spécialiste de la nutrition canine, elle a publié à ce sujet plusieurs ouvrages, constatant la progression de l’obésité animale en France. Elle analyse le comportement des maîtres et les met en garde contre l'obésité, source de bien des ennuis de santé chez les chiens et les chats qui en souffrent. 


Quels sont les vrais risques d’une prise de poids ?  

Dr Géraldine Blanchard :

Techniquement l’obésité commence à 20 % au delà du poids optimal de l’animal. 

Avant on peut parler de surpoids, à ne pas négliger pour autant. Il s’agit d’une réalité à prendre en compte puisque cela réduit l’espérance de vie du chat, comme du chien, de deux ans environ, ce qui reviendrait à quinze ans d’espérance de vie en moins, si on le transposait à l’homme ! 

En plus de réduire l’espérance de vie, surpoids et obésité augmentent le risque de nombreuses maladies comme le diabète, certains cancers ou encore les troubles cutanés ou articulaires… 

Chez le chien, les preuves sont accablantes : par exemple les premiers signes d’arthrose apparaissent dès l’âge de 6 ans chez un chien obèse contre 12 ans chez un chien à son poids optimal… 


Un fait qui n’est pas pris au sérieux par les maîtres


surpoids peut être réglé par la vigilance des propriétaires et une meilleure hygiène de vie. Mais, une fois installés, surpoids et obésité doivent être pris en charge par un vétérinaire, qui vérifie l’origine du surpoids, instaure un traitement –généralement nutritionnel - et accompagne le propriétaire dans son apprentissage d’une alimentation plus saine et équilibrée de son animal. 

Car la prise de poids n’est pas une fatalité ! Adapter son quotidien alimentaire à son contexte de vie permet de garder la ligne et donc préserver la santé. Pour conserver un apport nutritionnel équilibré et satisfaisant au quotidien, le meilleur moyen est de choisir un aliment de qualité, donné en quantité adaptée à l’activité réelle de l’animal. 

Ainsi une friandise n’est en rien proscrite, mais doit juste être accompagnée d’une diminution de la part d’aliment habituel… l’équilibre et la maîtrise de l’apport global sont les clés de la réussite !

 

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