La société de protection animale helvétique, estimant que le nombre de chats en Suisse est une menace pour la biodiversité, propose le principe d’un seul chat par foyer.
430 chats par kilomètre carré : telle est la population féline en Suisse.
«Il faut agir pour stabiliser, voire diminuer cette population afin de préserver le faune », estime Claudia Kirsler, coauteur de l'étude de la Zürcher Tierschutz (société de protection des animaux zurichoise).
Comme en Chine avec la politique du chien unique
1,35 million de chats pour 8,1 millions d’habitants, c’est trop. Aussi, une campagne intitulée « Un foyer par chat » fait réagir.
35 ans après l'introduction de la politique de l'enfant unique en Chine, la Suisse invente donc à son tour celle du chat unique. La Chine qui par ailleurs, depuis le 15 mai 2011, impose à tout propriétaire d’un chien de l’enregistrer et qui ne peut garder chez lui qu’un seul animal sous peine d’amende.
Chat unique par foyer : une proposition infondée
Une proposition « complètement infondée » pour Dennis C. Turner, professeur de l'Université de Zurich et grand spécialiste du chat.
« Rome dénombre 2 000 chats par km2 et il y en a 2 350 dans un village de pêcheurs japonais. Ne venez pas me dire que la Suisse souffre de surpopulation de chats ! », insiste-t-il encore.
Mais pour la société de protection animale suisse, cette politique de chat unique est indispensable à la préservation de la biodiversité : oiseaux, nuisibles, batraciens, libellules, etc. seraient victimes des chats. La disparition du lézard vert des zones urbaines du Bas-Valais est même imputée aux chats.
L’initiative du chat unique en Suisse a reçu le soutien de la SPA locale, qui recommande de poursuivre intensément la campagne de stérilisation, notamment des chats errants.
Pour sa part, Heinz Lienhard, président de la Protection suisse des animaux (organisme différent de la SPA zurichoise), estime qu’il n’y aucune preuve selon laquelle le chat domestique est à l’origine de la diminution de certaines espèces en Suisse : « Les prédations naturelles ont un impact minimal. La première cause de la disparition de ces espèces, c’est l’Homme : la chimie dans l’agriculture, la diminution de l’espace naturel au profit de l’espace construit, par exemple. »
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Selon une étude britannique réalisée auprès de propriétaires de chats, le félin aurait un taux de prédation de 4,3 à 7,7 proies par année.
A l’origine de la dégradation de nombreux écosystèmes à travers le monde, le chat domestique, lâché dans la nature, constitue-t-il un danger pour l’environnement et la biodiversité ?
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