Flair : quand les chiens mènent des enquêtes policières

Un chien « renifleur » relance les recherches sur le meurtre d’une femme qui est n’a jamais été élucidé depuis… 1947 ! En France, une équipe de chiens spécialisés en cynophilie olfactive (odorologie) est utilisée par la police technique et scientifique pour résoudre des affaires.

Un chien « renifleur » relance les recherches sur le meurtre d’une femme qui est n’a jamais été élucidé depuis… 1947 ! En France, une équipe de chiens spécialisés en cynophilie olfactive (odorologie) est utilisée par la police technique et scientifique pour résoudre des affaires. 

L'affaire du Dahlia noir : c’est le nom donné à une sombre affaire : le corps d’une femme âgée de 22 ans (Elizabeth Ann Short), retrouvé dans un terrain vague, coupé en deux et vidé de son sang le 15 janvier 1947, à Los Angeles.

« Dahlia noir » viendrait de la coiffure de la victime et d'une fleur qu'elle portait dans ses cheveux), ou selon d’autres hypothèses des vêtements de couleur noire qu'elle portait. 

Etrangement, cela fait également référence au film The Blue Dahlia (Le Dahlia Bleu), sorti peu de temps avant le meurtre et dont l'intrigue est proche du fait divers.

Cette affaire fait partie des grands mystères, car jusqu’à présent elle n’a jamais été résolu. Vraisemblablement, la victime a été tuée hors du lieu où elle a été découverte, celui-ci ne présentant aucune trace de sang ! 

Voilà que les investigations repartent. L'affaire semble relancée en connaissant un nouveau rebondissement puisqu’un chien pisteur, un labrador nommé Buster et appartenant à un détective, est lancé sur une piste. 


Un labrador sur les traces de Charles Manson


Steve Hodel, qui a fait appel à ce détective, est persuadé que son propre père, le chirurgien George Hill Hodel, est le meurtrier. Le chien, expert en recherches de cadavres, va donc partir sur les traces de la victime, dans une maison hollywoodienne. 

Des prélèvements ont été effectués sur des marques chimiques repérées par le chien, dont on ne connaît pas encore l’origine. 

Ce labrador, qui a déjà permis de retrouver des Marines américains au Japon enterrés à l’époque de la seconde Guerre mondiale ou bien encore des victimes du tueur Charles Manson va donc mettre à contribution son fameux flair et sa truffe experte pour enfin résoudre cette affaire… vieille de près de 70 ans. 

Odorologie : le flair des chiens au service de la police scientifique



En France, la police scientifique fait appel à la truffe et au flair des chiens dans le cadre d’enquêtes

La cynophilie olfactive est une spécialité à part entière, employée par l’unité de la PTS (Police technique et scientifique). Un service unique en France et basé à Écully, en région Rhône-Alpes. 

Cette technique, très peu répandue en Europe, est issue des méthodes d’investigations hongroises. 

Les chiens – des bergers allemands et des bergers belges malinois principalement  - faisant partie de la PTS sont amenés à identifier des molécules odorantes prélevées par des fonctionnaires habilités sur des scènes de crime, notamment. 

Un tissu est imprégné par des effluves laissés par une personne ; celles-ci sont placées sous scellées, dans un bocal. Une salle est réservée au « travail » des chiens, qui vont donc grâce à leur odorat et en compagnie de maîtres-chiens avec lesquels ils exercent en binôme, chercher à trouver des correspondances entre ces odeurs et celles de présumés coupables. A la différence du pistage où le chien part à la recherche d’une personne, de manière « physique », il n’y a pas là de contact direct entre l’Homme et l’animal. 

La technique, très au point, est qualifiée d'infaillible. 

Ce type d’investigation, très pointu, est tout à fait particulier. Et le résultat peut ensuite servir de preuves devant un tribunal. C’est dire si la tâche de ces chiens doit rendre le doute et l’erreur impossibles ! 

De nombreuses affaires ont pu déjà être résolues grâce à l’odorologie canine (plus de 300 fin 2009), l’odeur humaine étant unique. Cela a été démontré scientifiquement. 



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Photo : 123rf - DR