Chiens de présidents : de coup de coeur en coups de crocs !

Aux Etats-Unis, un musée est consacré aux animaux domestiques des différents présidents qui se sont succédés. Des animaux devenus de véritables "people". En France, cette forme « d’hommage » ne leur est pas encore rendu, même si de tous temps on retrouve des chiens aux côtés de nos chefs d’Etat… dans des situations cocasses parfois ! 

En France, c’est Valéry Giscard-d’Estaing qui a, si l’on peut dire, démocratiser l’image du chien présidentiel. En 1976, il apparaît en couverture de Paris Match en compagnie de son labrador. Peu de temps après, il aurait solliciter l’émission 30 Millions d’Amis afin de présenter dans le cadre de cette émission son chien avec une de ses portées. 

Georges Pompidou était déjà maître d’un labrador. Le président VGE n’avait pas le monopole du cœur des chiens et des chats ! C’est d’ailleurs ce qu’a rétorqué, entre les deux tours de la présidentielle de 1988, Jacques Chirac (alors premier Ministre) à François Mitterrand, président de la république en titre. Alors que Jacques Chirac dénonce l’augmentation de la TVA sur la nourriture pour chiens, Mitterrand lui répond ironiquement : « Vous avez parlé des chiens et des chats, moi aussi, je les aime beaucoup. D'ailleurs je crois que nous avons des chiens de la même race, Dieu sait si l'on s'y attache... Mais vous n'avez pas le monopole du cœur des chiens et des chats. »


Labrador : le préféré des présidents français


Car, effectivement, les deux hommes auront chacun leur labrador. Celui de Jacques Chirac – Maskou, diminutif de Maskoutain, offert par la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal -, aurait même dévoré les colverts de l'ancien hôte des lieux, François Mitterrand. 

Une rumeur que viendra finalement démentir une dépêche de l'AFP : « Les canards de l'Elysée sont toujours vivants. » Baltique, le chien de François Mitterrand, a pour sa part signé un ouvrage intitulé Baltique, le gros secret (Clamann-Lévy) ! Et Hachette a fait appel à des auteurs, non identifiés, pour l’écriture de quatre tomes de « mémoires » de l'animal : Aboitim, ce titre étant le pastiche du Verbatim de Jacques Attali ! 

Tout le monde se souvient aussi de l’épisode Sumo chez les Chirac : le bichon maltais de l’ancien président. Le chien, quelque peu agité d’après ce qu’a confié Bernadette Chirac à VSD, a mordu son maître. Puis lors de l'émission Vivement dimanche du 29 novembre 2009, Michel Drucker a offert à l'ancien président qui fêtait ses 77 ans un bichon frisé. Rumeur encore ? Le chien en question sur le plateau n’était qu’un figurant, l’original lui ayant été remis par la suite ! 

Plus récemment, c’est le chien du premier Ministre Jacques Fillon qui a créé la polémique. Son setter irlandais s’appelerait « Chirac » ! L’épouse de l’homme d’Etat a par la suite confié qu’il se nommait en fait Paddy, du nom de la marque de whisky. Vivant à la campagne, dans la Sarthe, ce serait en fait un voisin qui lui aurait donné le nom de « Chirac ». 

Reste Nicolas Sarkozy. L’actuel président opte lui aussi pour le labrador. Le sien s’appelle Estrie, mais à la différence de ses prédécesseurs est de couleur sable. C’est Bernard Laporte, en tant que secrétaire d’Etat aux sports (voir photo), qui a récupéré ce chien avant de le remettre à l’actuel président et son épouse Carla Bruni-Sarkozy. 
 

Un musée pour les chiens présidentiels américains

www.presidentialpetmuseum.com
 

Florence et Dotty : Ho my God !

La princesse Anne a décidément du mal à en découdre avec ses chiens. Dotty, un de ses bull terriers, a mordu par le passé deux promeneurs dans le parc de Windsor ce qui avait valu à sa maîtresse la première amende jamais affligée à un membre de la famille royale. 

Florence, l’autre bull de la princesse, a pour sa part mordu une femme de chambre employée au service de la reine, la blessant à la jambe. Cinq jours auparavant, c’est à Pharos, l’un des Welsh Corgi de la reine Elisabeth, qu’il s’en était pris et qui grièvement blessé, a dû être euthanasié. 

C’est le psychologue Roger Mugford qui a examiné l’animal. Selon lui, « il ne s’agit pas d’un chien intrinsèquement agressif ou dangereux. Je suis sûr que c’est un chien qui se sent mal pour une raison ou une autre, douleur, vieillesse, d’où sa mauvaise humeur », a-t-il alors déclaré. 

Bien vu mon cher Watson, mais il n’empêche qu’en Grande-Bretagne, la loi sur les chiens dits dangereux en a conduit plus d’un pour moins que ça à l’euthanasie ! 

 

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Photos : Voluptart - DR