Certaines races de chiens ne sont pas faits pour une vie citadine. Mais pour les autres, un chien peut-il être heureux en appartement ? La réponse est oui. A condition d’avoir affaire à un maître qui soit disponible.
C’est-à-dire qu’il permette à son compagnon de pouvoir se dépenser autant que nécessaire.
En cela, tous les chiens ne sont pas égaux. Il y a des races plus énergiques, plus « sportives » que d’autres. A l’inverse, on trouve des chiens davantage casaniers.
Mais dans un cas comme dans l’autre, aucun chien ne pourra se passer de sorties. Celles-ci ne doivent pas se résumer d’ailleurs à celles imposées par les besoins hygiéniques. Le tour du même pâté de maison matin et soir n’est pas une perspective très joyeuse pour un chien !
La nécessité de contacts avec l'extérieur
En sortant, en côtoyant le monde extérieur dès son plus jeune âge, c’est la socialisation du chien que l’on forge et construit. Ainsi, il sera par la suite à l’aise partout. Et pourra donc accompagner son maître dans les endroits où bien entendu l’animal est accepté.
Les apparences sont parfois trompeuses. Prenons le cas du Jack Russel terrier, par exemple. De petite taille, les marchands de chiens le présente souvent comme un chien de compagnie. S’il a effectivement de bonnes aptitudes pour cela, il ne faut pas oublier qu’il a été créé au départ pour la chasse et que cela reste fortement ancré dans ses gènes.
A défaut de pouvoir lui offrir les occasions de vider son trop plein d’énergie, de nombreux nouveaux maîtres sont allés au devant de déboires.
Il y a multitudes de « petits » qui peuvent vivre en appartement et donc en ville. Citons notamment les bichons, le yorkshire (attention, c’est aussi un ancien chasseur de nuisibles !), le Cavalier King Charles, le bouledogue français… la liste pourrait être très longue.
Attention aussi à la mode du chihuahua que l’on présente actuellement comme un chien pouvant se satisfaire d’une litière à chat pour ses besoins. S’il peut effectivement y être habitué, ce n’est pas lui rendre service que de le confiner ainsi en permanence. Comme ses congénères, il a besoin du contact avec le monde extérieur. Sans être non plus en permanence dans les bras de son maître. Cela est concevable lorsqu’il y a foule afin d’éviter qu’on ne l’écrase. Sinon, sa place est au sol, comme tout chien.
Les grands chiens aussi !
Car il existe aussi des gros chiens qui peuvent tout à fait s’épanouir dans le tissu urbain. Toujours pour les mêmes raisons qu’invoquées plus haut. De ces chiens sont tout de même exclus certains bergers, mâtins ou dogues, comme celui du Tibet pour lesquels la vie à la campagne est préférable (du moins la présence d’un extérieur où le chien puisse avoir facilement accès).
Un chien sera beaucoup plus heureux avec un maître présent et qui le sortira suffisamment que livré à lui-même dans un jardin, aussi beau et spacieux soit-il !
Donc si la place et la taille de l’appartement est à prendre en compte, tout comme la question de l'accès aux étages avec ou sans ascenseur, des transports, etc. celle de la nature du chien reste le facteur déterminant.
Lorsque l’on choisi telle ou telle race, un vendeur (ou tout autre personne procédant à la cession d’un animal, que ce soit à titre onéreux ou gratuitement) devrait normalement avoir l’honnêteté de conseiller le futur maître… et le faire changer d’avis si toutefois la race envisagée ne correspond pas avec son mode de vie.
Combien de temps mon chien peut-il rester seul ?
C’est une question qui revient fréquemment. Certains refusent l’idée de céder un chien à des maîtres absents toute la journée, ce qui peut se comprendre.
Mais dans le même temps, si tous les maîtres de chiens n’étaient pas obligés de s’absenter, cela se saurait !
Il faut donc trouver un bon compromis afin que le chien ne passe pas effectivement de longues heures tout seul. Certaines races n’apprécient d’ailleurs pas la solitude et… le feront comprendre ! La solitude est aussi quelque chose que l’on peut tenter d’apprendre au chien. Un animal qui a pour habitude d’être entouré et qui se retrouverait seul aurait du mal à le comprendre voire à le supporter.
Un second chien ou un autre animal (chat) pour tromper l’ennui ? Cela aussi est envisageable, mais pas toujours réalisable ou souhaité.
Un chien, tout comme un chat, ne s’acquiert pas à la légère et uniquement pour satisfaire une envie. Prendre son temps, se renseigner sur la race et ses besoins est le meilleur conseil que l’on puisse donner à ceux qui souhaitent franchir le pas pour… de nombreuses années de complicité avec leur compagnon et de bonheur.
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