Vers trois ou quatre semaines, les chiots sont peu à peu repoussés par leur mère et son lait ne suffit plus à les rassasier. C’est la période à laquelle le sevrage doit commencer et conduire progressivement d’une alimentation entièrement lactée à une alimentation solide. Cette transition déterminante dans la vie du jeune animal doit se faire en douceur et avec une alimentation adaptée sous peine d’entraîner divers troubles alimentaires et de croissance chez les chiots.
Classiquement, l’aliment distribué au sevrage est une bouillie de sevrage qui doit être distribuée quatre fois par jour.
Au début, les chiots peuvent se montrer réfractaires face à cette prise alimentaire. Pour les inciter à laper, on peut commencer à leur en donner avec les doigts.
Il existe des aliments spécifiques, adaptés aux besoins énergétiques élevés des chiots au sevrage. Renseignez-vous auprès de votre vétérinaire.
Il est également possible de mixer des croquettes « spécial chiots » ou même des croquettes maternelles de fin de lactation avec de l’eau tiède ou du lait maternisé.
Progressivement l’aliment sera de moins en moins réhydraté pour être distribué tel quel en fin de sevrage.
Il est généralement préférable d’utiliser une alimentation de type industriel, adaptée aux chiots, pour cette période délicate, car elle ne nécessite pas de réajustement minéral et vitaminique au contraire de la ration ménagère qui doit être rééquilibrée.
Les conseils d’un vétérinaire sont souvent utiles pour gérer cette période. Attention toutefois, car si la correction est nécessaire en ration ménagère, elle ne l’est pas avec un produit industriel déjà complet et bien équilibré et risquerait au contraire de conduire à des troubles de la calcification et de la minéralisation du squelette, compromettant gravement la croissance des chiots.
Une influence sur le poids à l’âge adulte
La conduite alimentaire au sevrage influe aussi sur le poids des chiots à l’âge adulte.
En effet, une alimentation excessive à cette période, surtout chez les chiots de petites races pour qui le sevrage intervient à un stade de formation du tissu adipeux, conduirait à une obésité beaucoup plus difficile à traiter qu’une surcharge graisseuse intervenant une fois le chien adulte.
Chez les chiots de grandes races, des déséquilibres alimentaires au sevrage sont propices à conduire à des anomalies osseuses irréversibles. Une ration trop énergétique risque également de favoriser le développement de la dysplasie de la hanche.
Le maître peut indifféremment disposer des gamelles individuelles ou une collectives. La distribution en libre-service a pour avantage d’éviter généralement la concurrence alimentaire entre les chiots et donc les diarrhées de surconsommation.
Définir un temps pour la distribution
Dès le début du sevrage, il est conseillé de définir un temps limité pour la distribution des quatre repas hebdomadaires des chiots, en laissant les gamelles une vingtaine de minutes seulement puis en les retirant, ce qui évitera les appétits capricieux et les excès alimentaires générateurs d’obésité.
Une fois les chiots sevrés, il est recommandé de faire subir à la mère une diète de 24 heures pour favoriser l’arrêt de la sécrétion lactée.
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