Herbe à chat, lait, poisson… on entend souvent dire que les félins en raffolent. Mais certaines idées fausses ont la vie dure. Et si finalement le chat pouvait – ou devait pour sa santé – se passer de certaines choses. Et le maître en privilégier d’autres ?
Donner du lait au chaton que l’on nourrit soi-même ?
Un chaton abandonné ou qui a perdu sa mère pourra être nourri au biberon. Le sevrage du chaton demande beaucoup d’attention jusqu’à ses 2 mois.
Il est essentiel de donner du lait qui sera recommandé par le vétérinaire. A exclure totalement : le lait de vache, ou encore celui de brebis ou de chèvre.
C’est un lait spécialement élaboré qui devra être distribué au chaton car ses besoins sont spécifiques, selon les recommandations et conseils du vétérinaire.
Un lait maternisé pour chaton se prépare au moment de la distribution au biberon à une température de 37°. 7 fois par jour en moyenne jusqu’à 8 jours, puis le nombre des tétées diminuera d’un biberon par 24h à compter de la deuxième semaine.
Si le chaton parvient à laper, le lait pourra ensuite être distribué dans une petite écuelle.
A la 4e semaine, un aliment solide pour chaton (là aussi conseillé par le vétérinaire) pourra être mélangé au lait. Il faudra commencer par de petites quantités afin d’observer comment le chaton réagit.
A l’âge adulte, le lait est-elle indispensable ?
Tous les chats ne raffolent pas du lait. Du moins certains le tolère, d’autres pas et peuvent y être allergiques ou bien alors intolérants.
Tous les chats n’assimilent pas en effet le lactose. L’incapacité à le digérer entraîne alors des troubles pouvant entraîné une diarrhée. Une consultation afin que le vétérinaire détermine la cause exacte des troubles s’impose.
Et qu’en est-il alors des produits laitiers ?
Le yaourt, mais aussi les produits laitiers fermentés, contiennent moins de lactose que le lait. C’est pourquoi ils peuvent être mieux assimilés par les chats présentant une intolérance… mais pas s’il est allergique !
Le poisson, fait-il vraiment parties des aliments préférés des chats ?
Le chat aime sentir, renifler et il est tout à fait possible que le goût du poisson ne lui plaise pas ! car tous les chats ne l’aiment pas systématiquement.
Dans le cadre d’une alimentation dite ménagère, si le chat apprécie le poisson il faudra veiller aux arêtes. Et certains poisson (hareng, carpe, éperlan…) ne doivent pas être donné cru car ils contiennent une enzyme détruisant la vitamine B1. La cuisson rend toutefois cette enzyme inactive.
« Votre chat mange des croquettes, de la pâtée et comme il semble aimer le poisson, vous lui donnez du thon presque tous les jours : c’est trop souvent ! », assure le Dr Géraldine Blanchard, vétérinaire sur son blog.
« Une fois par semaine, c’est sans risque. Pour en donner souvent, il vaut mieux donner des petits filets de poisson congelés ou non (à donner décongelé, cru ou peu cuit)… en plus c’est moins cher… », poursuit-elle.
Et à la question « Combien ? », la vétérinaire précise : « Votre chat mange des croquettes, de la pâtée et comme il semble aimer le poisson, vous lui en donnez presque tous les jours un petit filet de poisson blanc… si la quantité dépasse 20 grammes (de filet, pas les têtes ou les arêtes), ce n’est pas un problème, mais cela risque de déséquilibrer l’ensemble de la ration. »
L’herbe à chat, à quoi ça sert au juste ?
Dans la nature, le chat peut manger de l’herbe pour faciliter sa digestion. Cela permet notamment d’évacuer les boules de poils qu’il ingère en faisant sa toilette.
Mais en aucun cas un chat ne se purge au point d’éliminer les vers (parasites internes). L’administration d’un vermifuge (que le chat ait accès ou non à l’extérieur) est indispensable.
Le vétérinaire vous conseillera sur le vermifuge le mieux adapté, la fréquence et le mode d’administration.
Pour un chat vivant en appartement, il existe de l’herbe à chat (en barquettes toutes prêtes ou à faire pousser) qu’il est possible de laisser à sa disposition.
L’herbe à chat, aussi appelée cataire, aurait par ailleurs un effet anti-stress. Mais là aussi, tous les chats n’en raffolent pas automatiquement !
Sa litière, laquelle choisir et où la placer ?
Si le maître peut tester des litières de composition différentes, le chat peut aussi avoir… ses préférences. Le marché en offre un large éventail.
Et une fois trouvée celle qui convient, il est inutile de chercher à en changer.
La litière sera nettoyée régulièrement.
Cela permettra, outre le fait d’assurer une bonne hygiène de vérifier l’absence de sang dans les urines ou sang dans les selles, traces de diarrhée ou signe de constipation.
Le bac à litière (avec ou sans couvercle) sera placé dans un endroit calme, à distance du lieu où le chat prend ses repas.
Le chat, un petit buveur ?
Un chat peut tout à fait se contenter d’eau. Mais s’il aime jouer avec, comme au robinet en guettant les gouttes, le chat est réputé pour être un petit buveur. Ce qui peut être à l’origine de calcul. Un problème à surveiller. Multiplier les points d’eau dans la maison pourra l’inciter à boire.
Des gamelles en libre-service dans la maison ?
Un aliment sec de qualité peut être laissé en libre-service. Cela permettra au chat, qui aime grignoter et faire plusieurs repas par jour de se faire plaisir tout au long de la journée.
Les gamelles pourront être multipliées à l’intérieur de la maison ou de l’appartement.
En revanche, un aliment de type humide (même s’il est de qualité) supportera moins bien qu’un aliment sec d’être laissé à l’air une journée entière.
SantéVet
Le spécialiste de l’assurance santé chien et chat
Photos : 123rf